Le peuple des Héréros

La Namibie, territoire d’Afrique Australe, n’abrite pas moins de 11 groupes ethniques, tous identifiables par leurs histoires et leurs différentes pratiques culturelles. Le peuple des Héréros est incontestablement le plus reconnaissable de par ses traditions religieuses mais aussi celui qui aura le plus marqué l’Histoire. Découvrez également les différents articles liés à la culture de la Namibie !

Les différents peuples de Namibie

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Pour mieux comprendre l’évolution historique de ce territoire, il est nécessaire de connaître les différentes ethnies qui se partagent cette région de l’Afrique. Outre le peuple Héréro, les plus importantes sont :

• Le peuple Ovambo : le plus important car il représente 49.8% de la population globale à raison de 700 000 personnes
• Le peuple Kavangos : c’est le 2ème groupe ethnique du territoire avec 120 000 personnes représentant 9.3% du territoire
• Le peuple Damara : ce sont les premiers habitants de la Namibie et seraient 100 000 personnes aujourd’hui représentant 7.5% du territoire
• Le peuple Nama : l’un des plus anciens de Namibie, ils seraient 60 000 répartis dans le sud du pays ce qui représente 4.8% du territoire
• Le peuple Caprivien : ils sont 80 000 vivant sur la bande de Caprivi
• Le peuple San : plus connu sous le nom de Bushmen, c’est le peuple le plus ancien de l’Afrique australe (ils y vivent depuis 20 000 ans). Ils sont au nombre de 27 000 seulement (3% du territoire)
• Le peuple Himba : plus connu sous le nom de « peuple rouge » provenant de l’argile qui enduit les corps des femmes, ils sont très proches du peuple Héréro. 13 000 Himbas sont recensés dans le désert du Kaokoland

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Qui sont les Héréros ?

Les Héréros sont une petite tribu de Namibie dans le Sud-Ouest africain, parlant le bantou et vivant dans la région d’Omaheke à la frontière du Botswana et de l’Angola.

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320 000 Héréros sont répertoriés dont 164 000 en Namibie, 135 000 en Angola et 21 000 au Botswana. Le peuple Héréro est reconnaissable car les femmes portent encore des longues robes traditionnelles colorées datant de l’époque victorienne avec des manches bouffantes et des corsages serrés, agrémentées d’une coiffe en forme de corne de taureau, animal sacré à leurs yeux. Les hommes sont, quant à eux, vêtus d’un chapeau et ne sortent pas sans une fine canne en bois.

Avant l’invasion allemande en 1880, les Héréros étaient éleveurs de bétail. Aujourd’hui, certains ruraux sont ouvriers agricoles tandis que les citadins sont domestiques ou vendeurs dans les rues. Très peu de gens connaissent le peuple Héréro, et encore moins son histoire marquée par des guerres et un massacre sans précédent.

L’histoire des Héréros

Les Héréros ont colonisé le Sud-Ouest africain en 1550, après avoir traversé le fleuve Cunene avec les tribus Ovambos et Kavangos. Le peuple Héréro a subi de nombreuses guerres inter-ethnies au 19ème siècle, mais c’est à partir de 1880 que la situation se complique avec le début de la colonisation allemande.

Les Héréros face à la colonisation allemande

Les Allemands sont arrivés en 1880 sur le territoire africain, colonisant l’actuelle Namibie, encore vierge de toute invasion européenne. En 1884, lors de la conférence de Berlin, les puissances occidentales mettent 4 territoires africains sous la protection de l’Allemagne, dont la Namibie. Heinrich Goering, le père d’Hermann, l’une des têtes dirigeantes du Troisième Reich, prend la tête de ce protectorat.

Mais durant des années, le peuple Héréro subit la pression, les vols de leurs terres et de leurs bétails par les Allemands. Ces derniers montent le peuple Nama contre les Héréros et rallient même le peuple Damara à leur cause. Cette situation atteint un tel niveau que les Héréros décident de mener une révolte menée par leur chef, Samuel Maharero.

Les Héréros au 21ème siècle

Aujourd’hui, les Héréros attendent toujours que l’Allemagne reconnaisse ce génocide et l’obtention de dommages et intérêts. Après une plainte portée devant la cour des Etats-Unis, le versement de dédommagements et les excuses officielles de l’Allemagne se font encore attendre.